Conversion des ressources en qualité de vie réelle

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Qualité de vie

La gravité des facteurs variables dans la conversion des ressources en qualité de vie réelle démontre le travail de pionnier d’un économiste : l’approche des capacités d’Amartya Sen. Perspectives théoriques et applications empiriques (2005). L’auteur identifie deux problèmes de mise en œuvre de l’approche de Sen dans la pratique. Premièrement, les méthodes de mesure des capacités ne sont pas développées pour être comparables aux techniques économétriques classiques. La mesure des capacités et du fonctionnement est relativement nouvelle, de sorte que la mise en œuvre effective de l’approche de Sen est encore sujette à débat. Deuxièmement, il n’y a que très peu de tentatives pour mesurer le concept de capacités de Sen. La mesure du bien-être est principalement axée sur le niveau de performance qui, tout en tenant compte des critiques ci-dessus (répartition de la famille, produits non marchands, etc.), ne résout pas le problème des capacités. En d’autres termes, deux personnes qui ont observé un fonctionnement social identique peuvent en fait réaliser des niveaux de fonctionnement différents si elles ont des capacités différentes. Lorsqu’on mesure le fonctionnement social, on constate une variété de problèmes. En ce qui concerne la mesure du bien-être, qu’est-ce qui définit le niveau de fonctionnement, quelle méthodologie et quels indicateurs doivent être utilisés pour le mesurer ? Les approches visant à mesurer le fonctionnement initiées par Sen utilisent alors généralement l’une des méthodologies suivantes : Indice de développement humain, théorie des ensembles flous. Associer une valeur numérique spécifique à un fonctionnement particulier et donc au bien-être global de l’individu représente également une difficulté. Un autre problème se pose encore, lorsqu’on veut comparer les mesures du fonctionnement social avec les mesures classiques du bien-être (voir, par exemple, comment l’indice de développement humain se rapporte-t-il aux facteurs unidimensionnels classiques tels que le revenu ou le produit intérieur brut). En outre, l’opérationnalisation du concept de capacité et donc la détermination du niveau de capacité sur la base de la mesure du fonctionnement ne sont pas non plus simples.

On ne s’est concentré que sur deux indicateurs dans ses mesures du fonctionnement social. Il s’agit du logement et de la santé. Elle énumère deux raisons pour lesquelles elle s’est concentrée sur ces indicateurs. Premièrement, cela lui permet de se concentrer sur les questions méthodologiques associées à la mesure du fonctionnement. Ces indicateurs représentent également les deux questions clés en Suisse, où son approche a été appliquée. On analyse les données statistiques de la Suisse. Le fonctionnement social est interprété comme un facteur latent qui ne peut être mesuré directement, mais qui peut être mesuré à l’aide d’autres facteurs observables. Elle se concentre sur la relation entre le fonctionnement, les ressources dont disposent les individus et leurs facteurs de conversion tels que le sexe et l’âge. Elle tente d’estimer des valeurs numériques pour le fonctionnement et les utilise dans l’analyse de la pauvreté pour illustrer les différences de prospérité lorsqu’elles sont mesurées par le fonctionnement social et le revenu. Il est plus difficile de mesurer les capacités que le fonctionnement, les capacités reflétant alors mieux le bien-être réel des individus. Les résultats des mesures de la pauvreté chez les personnes handicapées en sont une illustration. Ces personnes sont désavantagées de deux façons par rapport à la population en bonne santé. Premièrement, elles ont moins de revenus parce qu’elles ont moins de chances de trouver un emploi et travaillent dans des professions à faible revenu, par exemple dans des ateliers protégés. Deuxièmement, en raison de leurs besoins spécifiques, elles ont un coût de la vie plus élevé. Les méthodes monétaires standard de protection sociale ne reflètent que le premier désavantage (revenus plus faibles), mais ne tiennent pas compte de l’autre type de désavantage (coût de la vie plus élevé). Dans l’analyse de l’inégalité, cette négligence peut conduire à une situation sociale des personnes handicapées apparemment meilleure que celle qu’elles ont en réalité. Les indices de pauvreté basés sur l’indicateur standard sous-estiment la pauvreté réelle des personnes handicapées car ils ne tiennent pas compte de ces coûts supplémentaires. On introduit en fait une méthodologie générale qui prend en compte les différences dans les besoins des individus. Les personnes handicapées ne sont utilisées dans son travail qu’à titre d’exemple.

Il présente une méthodologie basée sur l’approche de Sen, qui permet d’ajuster les revenus des ménages ayant des besoins particuliers. Ainsi, le bien-être qu’implique le revenu devient comparable au bien-être des ménages sans besoins spécifiques. Il présente plusieurs conditions qui doivent être remplies lors de la mesure des capacités par le revenu. Premièrement, les facteurs variables sont des limites non monétaires pour la prise de décision. Cela signifie qu’une personne handicapée n’est pas seulement limitée par son revenu, mais aussi par des facteurs variables tels que la santé, l’environnement d’accès aux fauteuils roulants, la législation en vigueur, etc. En d’autres termes, les facteurs variables ont un impact direct sur l’ensemble des capacités d’une personne. Deuxièmement, la même source a la même caractéristique pour chaque individu (par exemple, le vélo permet la mobilité). Troisièmement, tous les produits sont par nature des produits marchands et il n’existe donc pas de produits et services non marchands. En d’autres termes, on suppose que les soins et le soutien de la famille sont les mêmes, qu’il s’agisse d’une personne handicapée ou d’une personne en bonne santé. Quatrièmement, un revenu plus élevé entraîne une plus grande étendue d’éligibilité. Il s’agit essentiellement d’une hypothèse de base de l’économie sociale classique. Dans une économie de marché où les consommateurs sont nombreux, tous les consommateurs sont confrontés aux mêmes prix des produits, et l’information est parfaite (c’est-à-dire que les gens connaissent le prix et la qualité de tous les produits, le taux de rendement des investissements est connu ex ante, etc.) ). Dans ce système, les gens sont supposés être identiques, afin de maximiser leurs avantages, c’est-à-dire de choisir les produits qui sont sur le marché. Leurs choix ne sont limités que par leurs revenus.

Sur la base de ces hypothèses, il peut simplifier le modèle théorique de Sen de sorte que les capacités d’un individu sont déterminées par son revenu et les facteurs variables. En pratique, elle l’exploite de telle sorte qu’elle examine les différences entre les besoins des ménages et compare les besoins des ménages ayant un membre handicapé avec ceux des ménages sans ce membre. Les besoins de la famille ne peuvent pas être mesurés directement, mais seulement à l’aide d’indicateurs tels que le nombre d’adultes, le nombre d’enfants, les groupes d’âge des enfants, le nombre de membres handicapés, etc. Elle souligne toutefois que la littérature ne permet pas encore de déterminer avec précision quels sont les indicateurs qui influent sur les besoins de la famille. En comparant les besoins des ménages comptant un membre handicapé à ceux des ménages comptant des membres en bonne santé, elle obtient un taux (coefficient), qu’elle utilise ensuite pour calculer le revenu ajusté du ménage. De cette manière, elle exprime la différence de bien-être des ménages enquêtés. Elle a constaté que l’étendue des capacités d’une personne handicapée au Royaume-Uni est réduite d’environ 40 % par rapport à une personne non handicapée .

 

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